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La Présidence

Le début de l'histoire du Palais est un document unique, écrit il y a plus de 600 ans : le privilège du grand-duc Jagellon (Jogaila) du 17 février 1387.

Après le baptême de la Lituanie en 1387, Jagellon a fondé l'évêché de Vilnius et offert un terrain, anciennement "près de la ville de Vilnius, près du jardin de prie Goštautas". La terre de l'évêché devait se trouver sur le territoire de l'actuel Palais. Le premier évêque de Vilnius Andrius Vasila (1388-1398) y a construit un palais, que les autres propriétaires ont ensuite embelli, reconstruit, agrandi. Les sources écrites sur le Palais épiscopale qui ont subsisté témoignent qu'il s'agissait des anciens bâtiments les plus impressionnants après le Palais royal entre 1536 et 1555, à l'époque d'un des évêques les plus riches Paulius Olšeniškis. Au XVIe siècle, un gigantesque jardin entourait le Palais, où la flore et les installations étaient plus belles que les incroyables jardins de Radvila.

I. Masalskis (1730-1762) a été le dernier évêque qui a vécu dans le palais. A sa demande, l'architecte L. Stuoka-Gucevičius a exécuté plusieurs travaux de reconstruction de l'ensemble.

Aux XVIIe et XVIII siècles le palais a brûlé, a été dévasté par les guerres ou les troubles. Le bâtiment, qui a souffert de l'incendie de Vilnius de 1737, a de nouveau brûlé le 14 juin 1748. L'incendie a détruit les archives de l'évêque et tous les documents conservés dans le Palais. Il a touché les propriétés de l'évêque et sa juridiction de Vilnius.

Après l'intégration de la Lituanie dans la Russie, le Palais épiscopal est devenu le siège provisoire du tsar, princes et autres grands seigneurs. Le tsar Paul Ier a vécu en 1796 dans un palais plus décoré et solide ; Stanislav August Poniatowski y s'est arrêté en 1797 ; le futur roi de France Louis XVIII y a séjourné en 1804.

Le Palais devient au XIX e siècle le siège officiel du gouverneur général de Russie. M. Mouraviev y a vécu, ainsi que l'ancien général Koutouzov, surnommé le Pendeur en Lituanie, (1800-1801 et 1809-1811). Ce dernier a été à Vilnius une troisième fois à la fin de 1812 après la victoire de l'armée russe contre Napoléon.

Il a reçu la décoration militaire russe la plus élevée dans ce Palais : l'Ordre de St Georges de premier degré.

Le tsar Alexandre et l'empereur français Napoléon (28 06-16 07) y ont vécu en 1812. Une gravure du début du XIXe siècle montre le tsar Alexandre Ier fêter en 1812 la victoire de la guerre franco-russe.

Entre 1824 et 1832, le Palais a été reconstruit selon le projet du célèbre architecte du domaine de Saint-Pétersbourg V. Stasov et il prend son apparence actuelle.

En 1920, avant l'occupation de la région de Vilnius par la Pologne, le ministère des Affaires étrangères de la République de Lituanie et l'Agence télégraphique lituanienne ELTA se sont installés dans le palais. Plus tard, pendant l'entre-deux-guerres, il a été de nouveau utilisé pour les cérémonies officielles. Le maréchal J. Pilsudski y a vécu.

Après la guerre, le palais devient la Maison des officiers de l'armée soviétique, et des soirées de danse pour les jeunes sont organisées dans la Salle blanche. Le Palais des artistes s'y installe dans les années 60. Après la restauration de l'indépendance, l'Ambassade de France a occupé un certain temps une partie des locaux. Des fouilles archéologiques ont commencé à l'automne 1995 sur une superficie de 1500 m² . Il a été établi que la couche culturelle fait plus de trois mètres. La couche la plus ancienne de la partie du parc fouillée date du XVIe siècle, bien qu'on ait retrouvé des objets épars datant des XIVe-XVe siècles dans la cour. Les découvertes les plus anciennes viennent de l'Age du Bronze et du premier Age de Fer.

En adaptant le bâtiment pour qu'il devienne le Palais présidentiel, on s'est appuyé sur deux principales conceptions pour l'intérieur. Dans les locaux où il restait des décorations ou sur lesquelles on avait des informations (par ex., polychromie), il a été décidé de restaurer l'intérieur historique. Il ne restait rien au rez-de-chaussée, il a donc été prévu des meubles modernes et des installations, pour lesquelles on s'est efforcé de conserver les matériaux caractéristiques du classicisme tardif (par ex., l'acajou) et de révéler l'usage du bâtiment. Pour la restauration de l'intérieur des salles de cérémonies les plus importantes, on s'est appuyé sur du matériel historique, des études sur l'art et autres recherches. L'intérieur de la partie ouest du premier étage a été repensé de nouveau, puisqu'il avait été complètement détruit lors des précédentes reconstructions. Il existe du matériel historique sur les meubles qui se trouvaient dans le Palais au XIXe siècle. Des meubles du classicisme tardif décorent aujourd'hui le Palais, de même que des copies fabriquées par des fabricants de meubles lituaniens et de Saint-Pétersbourg.

Mise à jour 2020.10.14 13:45